LES SNLE

Sous marins nucléaires lanceurs d'engins.


Les SNLE sont des bâtiments comme les autres à quelques détails près. Ils sont beaucoup plus volumineux afin de pouvoir embarquer les engins qu'ils sont censées lancer.
Ces engins sont des missiles balistiques à ogive thermonucléaire stratégique ou tactique. Ce dernier armement fait de ces sous marins la plus effroyable des machines à tuer que l'homme n'est inventé et la mer portée.
Certains de ses SNLE ont la possibilité de détruire un continent. Un seul SM suffit.

Je vous présente maintenant nos SNLE Français et bien plus loing les soviétiques et les américains.

SNLE Le Redoutable Le Sous-marin Nucléaire Lanceurs d'Engins (SNLE) Le Redoutable est le premier sous-marin de ce type. C'est aussi le premier de la série a avoir été désarmé, en décembre 1991. A son admission au service actif, il est équipé de 16 missiles balistiques de type M20 comportant chacun une tête nucléaire d'une mégatonne et d'une portée supérieure à 3000 km. A la différence des cinq autres sous-marins de la série, il n'a pas bénéficié de la refonte M4, ce qui a sans doute justifié son désarmement rapide.

Vingt ans de patrouilles (d'après Cols bleus n°2395 10/05/97) Le Redoutable a pendant vingt années sillonné bien des océans. C'est toute une vie d'aventures partagées avec des hommes à son bord, pour servir une idée simple, dissuader un agresseur potentiel de menacer le territoire français et ses habitants. Pour cela, ses concepteurs lui ont ont donné seize armes terribles à têtes nucléaires, des équipements performants et un système de propulsion reposant sur l'utilisation de l'énergie nucléaire. Celle-ci lui a permis de pouvoir se déplacer avec une grande autonomie et une discrétion parfaite. Bien qu'elle ne fut pas de tout repos, sa vie, comme celle des hommes embarqués, a été réglée selon un rythme parfaitement défini et régulier. Deux équipages servaient à tour de rôle à son bord: l'équipage bleu et l'équipage rouge. Après une patrouille opérationnelle dont la durée a augmenté tout au long de sa vie, passant progressivement de 55 à 70 jours environ, l'équipage bleu ramenait au port de l'île Longue et passait la suite à l'équipage rouge qui le prenait en charge. Les "bleus" partaient alors en permission pendant cinq à six semaines, les "rouges" s'occupant alors de l'entretien, avec le concours de la DCN et le soutien logistique de l'île Longue, pour le préparer à reprendre la mer à 100% de ses capacités. Accompagné par des bâtiments de surface qui lui ouvraient la voie, il se dirigeait au large, vers son point de plongée. En cet endroit choisi par le commandant, il quittait alors la surface des flots. Vingt et un jours après son départ, les "bleus" reprenaient l'entraînement pour six semaines afin de revenir à bord avec toutes leurs capacités. Après soixante-dix jours de mer, il était de retour dans son havre de l'île Longue. L'équipage bleu attendait sur le quai au garde-à-vous: l'émotion partagée par tous était presque palpable. Un cycle s'achevait, un autre commençait, toujours renouvelé et pourtant a chaque fois différent. La vie à bord A l'intérieur de sa coque cylindrique de 128 m de long et de 10,5 m de diamètre, il a toute la place pour pouvoir accueillir non seulement les matériels, les équipements et les armes nécessaires à son fonctionnement ainsi qu'à l'accomplissement de sa mission, mais encore pour loger avec un confort suffisant tous les marins qui les mettent en oeuvre. Mais vivre à 135 en vase clos, dans l'espace restreint de sa coque épaisse, demande santé et équilibre. Aussi tous les marins embarqués à son bord, comme sur tous les SNLE, sont volontaires et soigneusement sélectionnés. L'équipage vit pendant une patrouille au rythme journalier des quarts par tiers. La permanence de l'action doit s'exercer avec la même vigilance de jour et de nuit. En dehors des huit heures de quart quotidien, le personnel de chaque tiers doit aussi assurer son entretien courant, le poste de propreté et celui des équipements embarqués, opérations de maintenance et éventuellement de dépannage. Il pourra enfin dans le temps qui lui restera se nourrir, se reposer et se distraire. Périodiquement au cours de la patrouille, l'ensemble du personnel est rappelé à son poste de combat pour s entraîner grâce à un programme de simulation du lancement des missiles. S'il reste totalement muet, il n'est pas sourd et les membres de mon équipage sont informés des événements importants par des synthèses de presse, et de la vie de leur famille par des "familigrammes", courts messages hebdomadaires de vingt mots. Toutes ces informations concourent à maintenir l'excellent moral que demande la mission. D'autres détails de la vie quotidienne y contribuent. La pratique du sport, malgré l'espace restreint , a ses adeptes : gymnastique, musculation, vélo d'appartement, punching ball voire course à pied autour des tubes lance-missiles. Une retraite bien méritée En vingt ans de patrouilles, deux mille cinq cents hommes y ont été affectés. Ils ont servi avec compétence, à l'abri de sa coque épaisse. Vingt capitaines de frégate et capitaines de vaisseau ont été nommés à son commandement par quatre présidents de la République. Grâce à ces marins de tous grades et de toutes spécialités il a parcouru l'équivalent de 3,3 fois la distance de la terre à la lune ; a passé onze années à la mer, dont dix en plongée et a effectué près de soixante patrouilles. Au cours de sa longue existence, trois grands carénages lui ont permis de refaire à chaque fois peau neuve, et a connu successivement trois types de missiles nucléaires, le Ml, le M2 et le M20. Les commandants du Redoutable Bleu Rouge CF Louzeau ... CF Bisson ... CF Lavolé ... CF Hardy ... CF Cazenave ... CF Lecointre ... CF Culot ... CF Nourry ... CF Herrou ... CF Balastre ... CV Sassy ... CF Bullier ... CF Coradin ... CF Capart ... CF Waquet ... CF Troullier ... CF Putz ... CF Tricand de la Goutte ... CF Bellot ... CF Dupré La Tour ...

Noël à bord des SNLE

Au moment de Noël, il y a des événements traditionnels qui revêtent une forme particulière. Par exemple, la messe. Elle est enregistrée en video avant d'appareiller et diffusée pour ceux qui le désirent. Jour de Noël ou pas, ce qui compte c'est la mission. Les quarts sont respectés et la discipline à bord reste la même. Alors bien sûr, l'ordinaire est différent. On fait un repas pour marquer l'évènement et surtout, tout le monde mange à la cafétéria, il n'y a pas de repas servi au carré des officiers. Avant le départ, on rassemble dans un chapeau tous les noms des membres d'équipage - officiers compris - et chacun tire au sort un papier. Il doit ensuite acheter un cadeau pour la personne en question. C'est ainsi qu'un simple matelot peut devoir faire un cadeau au Commandant. Le soir de Noël, les cadeaux sont offerts, mais personne ne sait qui lui fait son présent. Cette manière permet notamment à chacun de mieux se connaître car il faut généralement se renseigner un peu sur le destinataire du cadeau pour savoir ce qui lui ferait plaisir. Ou l'inverse, car bien sûr, on a déja vu des cadeaux empoisonnés. Il existe des familigrammes. Ce sont de courts messages de 25 mots qui sont transmis au sous-marin toutes les semaines. Chaque sous-marinier qui le souhaite peut ainsi recevoir des nouvelles selon la fréquence qu'il désire. Au moment de Noël, ces messages prennent bien sûr une dimension particulière. Certaines familles arrivent même à dire énormément de choses sur la soirée qu'elles ont passée. Et le résultat sur les 25 mots est parfois amusant : certains ressemblent quasiment à des messages codés. Les familles jouent un rôle très important et trouvent parfaitement leur place lors de ces Noël sous la mer. Généralement, elles essaient de contacter un ami sur le bord et de lui remettre un cadeau à offrir le soir voulu. (Objectif défense n°79 dec/jav 1999 - Cédric Leguil)

SNLE Le Redoutable : Caractéristiques principales

Déplacement : 8080 tonnes en surface, 9000 tonnes en plongée Dimensions (mètres) : 128,70 x 10,60 x 10 Vitesse : 20 noeuds (en plongée) Propulsion : 1 réacteur à eau pressurisée - 2 turbines à vapeur avec un groupe turboréducteur - 1 hélice. Secours par 2 diesels-alternateurs SEMT Pielstick 8PA4V185 de 450 kW. Le combustible embarqué pour le fonctionnement de ces moteurs correspond à une autonomie de 5000 nautiques. Puissance : 16 000 ch (11760 kW) Equipage : 2 équipages (bleu et rouge) de 135 hommes (dont 15 officiers).

L'armement et les essais du Redoutable

L'armement et les essais du Redoutable durèrent fort longtemps et ceci n'avait pas échappé à la perspicacité du commissaire San Antonio. Dans un de ses ouvrages paru en 1969, il n'hésitait pas à comparer la durée d'une situation désagréable dans laquelle il se trouvait et qui lui paraissait interminable à celle de l'armement du Redoutable. Pouvait-il en être autrement pour un sous-marin prototype d'une taille inhabituelle, sur lequel on innovait complètement avec la propulsion nucléaire, la navigation à inertie, les missiles stratégiques sans parler de l'existence de deux équipages? Puisant dans mes souvenirs, j'évoquerai les étapes importantes de cette "aventure" qui fut une période riche et exaltante pour tous ceux qui la vécurent. Par une belle matinée de printemps, le 29 mars 1967, la présence du général de Gaulle à la cérémonie de lancement montre clairement aux Français, mais aussi au monde entier, que notre pays s'engage alors avec résolution dans un programme capital pour l'affirmation de son indépendance. Le pouvoir politique suit du reste avec grande attention la naissance et les premiers pas de cette composante sous-marine des forces nucléaires, décidée cinq ans plus tôt et qui représente un pari audacieux à gagner. Au lancement, la coque est en grande partie vide. Dans la forme du Homet, spécialement aménagée, les travaux de montage se poursuivent activement en particulier ceux des tubes lance-missiles, du câblage électrique, des installations de propulsion et de sécurité-plongée. Construction et essais du sous-marin Le Redoutable prend armement pour essais. Les turbo-alternateurs et l'usine électrique sont parmi les premières installations à être mises en route, en utilisant de la vapeur saturée semblable à celle de la chaufferie nucléaire et fournie par une chaudière montée sur le quai et provenant de l'ancienne Jeanne d'Arc. Au début de l'année 1969, on procède au chargement du coeur du réacteur qui diverge pour la première fois le 26 février, au cours de la nuit afin d'être plus au calme. C'est un moment émouvant qui vaut bien qu'on débouche quelques bouteilles de champagne. Huit jours plus tard, Le Redoutable produit son électricité de manière autonome. L'énergie nucléaire est maintenant présente à bord et elle doit faire l'objet d'une surveillance permanente et attentive, ce qui va changer la mentalité et le comportement de chacun. Les essais et les mises au point des autres installations se poursuivent sans relâche. Durant cette période où se mélangent achèvement du sous-marin et essais, l'organisation de ces derniers devient un véritable casse-tête chinois et il faut reprendre les programmes tous les jours. Excellente épreuve pour les nerfs et très bonne école de patience Assurer la sécurité est aussi une préoccupation majeure, voire une hantise. Les risques du chantier, surtout face aux incendies, augmentent sérieusement : la coque se remplit, les circuits électriques sont mis sous tension, les travaux atteignent un niveau intense et plus on va vers l'achèvement, plus les conséquences d'un sinistre peuvent être catastrophiques. De plus, on a affaire à un gros chantier en période de pointe il y a 350 ouvriers - très encombré et ne possédant que très peu d'issues. Heureusement, trente marins du contingent sont mis a notre disposition pour renforcer les équipes de sécurité et ils remplissent leur tâche ingrate de pompiers avec zèle et abnégation. Dans la deuxième quinzaine de mai, Le Redoutable est enfin tiré hors de sa forme; amarré à la jetée du Homet, il effectue ses essais au point fixe. Une seule émotion : à la fin d'un essai, l'appareil de distribution de vapeur fait des siennes, s'ouvre en grand en marche AR et refuse de revenir à Stop. Le sang-froid de l'ingénieur de quart évite la catastrophe. Après une plongée statique dans l'anse du Becquet, le 25 juin, Le Redoutable fait sa première plongée en route libre, le 2 juillet, au-dessus de la fosse d'Aurigny, seul endroit en Manche compatible pour la sécurité en plongée avec la longueur du sous-marin. Toute l'organisation Coelacanthe est à bord et le poste central navigation opérations (PCNO) n'a jamais compté autant d'officiers et d'ingénieurs généraux. La présentation aux essais de recette est prononcée à l'issue de cette sortie. Quelques jours d'essais en surface en baie de Seine précèdent le départ pour l'Atlantique. Les essais en plongée qui commencent ne vont intéresser que le sous-marin proprement dit ; le système d'arme n'est pas encore monté et la tranche missiles, vide de ses armoires électroniques, est transformée en dortoir pour les nombreux ingénieurs et techniciens. Les essais de propulsion et de pilotage se font pas à pas afin de vérifier que dans chaque plage de vitesses les réactions du sous-marin sont conformes à ce qu'on attend Le Redoutable se révèle très sûr et très manoeuvrant. En outre sont effectués les essais de toutes les installations de sécurité-plongée, des tubes lance-missiles avec lancement en plongée de maquettes de missiles, des équipements de détection et des tubes lance-torpilles. De nombreuses mesures de bruit viennent compléter ces essais. Mis à part l'émoi causé par la rupture d'un flexible d'alimentation de vapeur, cette première campagne d'essais se déroule d'une manière très satisfaisante. Elle se termine le 8 novembre par une plongée de dix jours, qualifiée de "longue durée". De novembre 1969 à septembre 1970, Le Redoutable séjourne de nouveau dans la forme du Homet pour la période dite des "démontages après essais". En fait, outre les démontages classiques opérés lors d'un armement, on procède à l'installation du système d'arme missiles et on effectue quelques modifications rendues nécessaires à la suite de l'expérience des premières sorties à la mer. Ceci explique la durée particulièrement longue de cette phase qui, venant après l'euphorie des premiers mois de navigation, paraît bien austère. Après quelques sorties en surface et une nouvelle plongée statique, Le Redoutable quitte son port natal le 25 septembre 1970 et va opérer en Atlantique à partir de la base de l'île Longue, maintenant en état de l'accueillir. Pendant les mois qui suivent, son activité est consacrée essentiellement aux essais du système d'armes avec de nombreuses sorties pour valider les programmes, évaluer les performances des centrales inertielles de navigation, se rendre au Centre d'essais des Landes afin de préparer les lancements de missiles. La recette du système d'armes s'achève par les lancements réussis de deux missiles d'exercice les 29 mai et 26 juin 1971. Tout au long de cette période, l'équipage d'armement est constitué par un effectif équivalent aux deux futurs équipages. La gestion de cette masse de personnel est délicate car l'activité des essais n'a rien à voir avec la régularité des futures patrouilles et il faut faire participer aux sorties tout le personnel d'une manière aussi équilibrée que possible à chaque appareillage, je dois m'habituer à voir beaucoup de têtes changer. Finalement à l'issue des tirs de missiles la partition en deux équipages, bleu et rouge, est faite. Je prends le commandement de l'équipage bleu tandis que le CF Bisson prend celui du rouge. Chaque équipage va maintenant avoir une existence indépendante. Avec l'équipage bleu, Le Redoutable appareille le 7 juillet pour la " traversée de longue durée ". J'ai conscience que cette sortie de quarante-trois jours est en quelque sorte une pré-patrouille car, pour la première fois, Le Redoutable quitte seul les eaux du golfe de Gascogne pour aller reconnaître les zones où il opérera. Après une relève d'équipage, la première du genre, l'équipage rouge à son tour effectue en novembre une croisière d'endurance d'une trentaine de jours. L'admission au service actif est prononcée le 1er décembre 1971 et l'équipage bleu reprend en charge le sous-marin. Le cycle des patrouilles opérationnelles peut débuter mais il reste à préparer le départ pour la première avec l'opération importante et délicate de l'embarquement des seize missiles. Le chargement terminé, on perçoit un net changement dans les esprits : chacun, à son niveau, sait que tout ce pour quoi il s'est préparé et entraîné depuis des mois est maintenant devenu réalité. C'est enfin le grand jour. Une heure avant l'appareillage, le 28 janvier 1972, le général Maurin, chef d'état-major des Armées et l'amiral Storelli, chef d'état-major de la Marine, viennent à bord pour rappeler l'importance attachée par le Gouvernement à cette mission et nous souhaiter bonne chance. La première patrouille de SNLE commence. Elle sera suivie par beaucoup d'autres.

SNLE L'Indomptable

Le Sous-marin Nucléaire Lanceurs d'Engins (SNLE) l'Indomptable est le quatrième SNLE du type "Le Redoutable". Mis sur cale le 4 décembre 1971, il a été lancé le 17 septembre 1974 et admis au service actif le 23 décembre 1976. A son admission au service actif, il est équipé de 16 missiles balistiques de type M20 comportant chacun une tête nucléaire d'une mégatonne et d'une portée supérieure à 3000 km. La refonte M4 Il a subit une refonte M4 réalisée à Brest de décembre 1987 à juin 1989 et qui a consisté principalement à la mise en place d'un nouveau système d'armes. Ce nouveau système d'armes permet de lancer des missiles dotés de 6 têtes nucléaires indépendantes d'une puissance unitaire de 150kt d'équivalent TNT, à des distances supérieures à 4500 km avec une grande précision. La refonte M4 concerne également le système d'armes tactiques qui comprend, un sonar de coque à hautes performances et une antenne linéaire remorquée adaptée à la détection des sous-marins. L'Indomptable peut également mettre en œuvre le missile SM39 <../../../../armes/exocet/index.htm>, version navalisée de l'Exocet. L'installation du M4 n'a pas entrainé d'agrandissement des tubes de lancement ; les équipements et armes tactiques ont été mis au niveau de ceux de L'Inflexible <../inflexib/index.htm> et les formes de la coque reconstruites sur le modèle de ce SNLE.


SNLE SOVIETIQUES classe YANKEE 1/2 DELTA 1/2/3 et TYPHON (akula) 1


La classe DELTA et la

classe TYPHON

SNLE Américains classe OHIO



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